Très impliquée dans la transmission de son métier par l’apprentissage, que ce soit auprès des jeunes et adultes en reconversion professionnelle, jeunes en situation de handicap ou en milieu défavorisé, Gaëlle Gérard – Présidente de la CNAIB 95 – a décidé de s’investir au sein de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Val d’Oise pour porter haut et fort les valeurs de l’artisanat.
Bonjour Gaëlle, pouvez-vous vous présenter
Je m’appelle Gaëlle Gérard, 51 ans, et suis esthéticienne depuis presque trente ans.
En effet, en décembre 1992 est né l’Institut GAËLLE ESTHÉTIQUE : au départ, j’ai loué deux cabines dans un salon de coiffure à Eaubonne et après trois ans, j’ai pu acheter les murs de mon institut de beauté à Montmorency (Val d’Oise).
Bien qu’exerçant seule, j’accepte régulièrement des apprentis ou stagiaires et suis en lien avec des missions locales et associations d’insertion professionnelle pour permettre à des jeunes femmes en situation difficile de découvrir les métiers de l’esthétique.
Je travaille également avec des associations telle que La Montagne Vivra, pour que des enfants qui ont des difficultés ou des problèmes de santé puissent découvrir le milieu du travail.
J’essaye d’être là où je peux faire découvrir mon métier.
Parlez-nous de votre engagement syndical
Depuis trois ans, je suis présidente de la Fédération des Instituts de Beauté du Val d’Oise (CNAIB-SPA 95), adhérente à la CNAIB depuis plus de vingt ans, et trésorière de la CNAMS du Val d’Oise.
Lorsque je me suis mise à mon compte, j’ai fait le Stage Préparatoire à l’Installation de l’entreprise et j’ai découvert qu’il existaient des fédérations professionnelles qui regroupaient les artisans par corps de métier.
Un excellent moyen de ne pas rester seule !
Je me suis donc rapprochée de la Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beauté et de SPA et y ai adhéré. Et depuis, je ne vois que des avantages, notamment d’être accompagnée dans les moments difficiles comme en ce moment du fait de la crise de la Covid-19, d’avoir des informations sur la réglementation, les aides dont on peut bénéficier, à qui écrire, …
Je pense qu’être accompagné(e) dans ces moments de stress, c’est essentiel.
Après quelques années d’adhésion à la CNAIB, j’ai intégré le Bureau de Paris car il n’existait pas de fédération dans le Val d’Oise. Et il y a trois ans, j’ai créé la fédération de la CNAIB dans le Val d’Oise.
Et votre engagement au sein de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat
Tout a commencé au sein du CFA d’Eaubonne (Centre de formation des apprentis) puisque j’ai été régulièrement invitée à être jury des examens et j’essayais d’être présente aux côtés des professeurs et apprentis du CFA. Des membres de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Val d’Oise m’ont proposé de m’investir plus encore en m’engageant à leurs côtés au sein de la Chambre. Ce que j’ai fait.
J’ai découvert à ce moment-là quelles étaient réellement les missions des chambres de métiers et de l’artisanat. C’est vrai qu’on n’y fait pas réellement attention dans notre activité professionnelle, et même lorsqu’on fait le stage préparatoire à l’installation, nous ne nous rendons pas compte de l’étendue des missions de la chambre.
C’est la raison pour laquelle je veux de nouveau m’investir au sein de la chambre, aux côtés de Catherine Montesantos.
Je souhaite pouvoir apporter un souffle nouveau au sein de la chambre et également montrer que les femmes ont toute leur place au sein de cette institution et au sein de l’artisanat. A titre d’exemple dans le Val d’Oise, il n’y a jamais eu de femme « Présidente » de la chambre.
Je veux également faire le lien tant avec les artisans qui méconnaissent souvent leur chambre consulaire, qu’avec les collectivités et les mairies qui ne sont pas informées de l’ensemble des services que rendent les chambres de métiers et de l’artisanat.
Avec tout ce qui est arrivé cette année, il est important de nous mobiliser pour accompagner les artisan(e)s dans la reprise d’activité et à surmonter les difficultés qu’ils ou elles rencontrent. Je veux leur dire que nous sommes là, à leurs côtés.
C’est aussi pour cela que j’ai décidé de m’engager aux côtés de Catherine Montesantos car elle a cette énergie et cette volonté de porter la voix des artisan(e)s et de déplacer les montages pour défendre nos intérêts. Je sais que j’ai beaucoup de choses à apprendre à ses côtés.
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